jeudi 11 octobre 2018

Noces d'Or au Coudray en PLESSÉ 1953

BONJOUR,

Les journaux sont source de nombreuses informations et grâce à eux, il est possible de retrouver trace d'un événement cher à nos coeurs parfois.

BARBEAU Pierre Henri Georges est né en VENDÉE à la Mothe Achard, le 22 mars 1877 ; il est garde forestier.

Marthe Marie CHAIGNE est également de VENDÉE, de St Georges Pointindoux, où elle est née le 27 avril 1882

Ces deux tourtereaux se sont mariés à la Mothe Achard en 1903


De cette union est née une fille Charlotte Augustine Henriette (St Georges Pointindoux - chez son grand-père) en 1904 qui s'est par la suite mariée à MATHELIER François dont elle a deux enfants.

Un fils leur est né, -qui travaille à la SNCF si l'on en croit le journal- ; de ce fils, quatre autres petits-enfants ont enrichi cette famille.


C'est au COUDRAY en PLESSÉ  qu'une messe a été célébrée par M. le Curé BOUFFRANT. Dans le même temps, deux de leurs petits enfants fêtaient leurs fiançailles. 

Journal Ouest France  du 13 janvier 1953


Bonne Lecture,

Évelyne LUCAS
isalucy23@orange.fr

BOUCHER Jeanne Marie de la Gacilly

BONJOUR,

Au gré de nos lectures, nous tombons sur des photos...des photos que peut-être nous n'avions pas et c'est là tout l'intérêt d'aller chercher des renseignements auprès des journaux locaux, des "magazines" qui relatent la vie de la commune ; on peut y trouver fortuitement des indications sur nos familles.

Appelée Jeanne dans l'article, elle est née : Jeanne Marie, le 4 octobre 1882 à la Gacilly dans le Morbihan. Ses parents : Julien BOUCHER et Jeanne Marie POLIGNÉ  se sont mariés l'année précédant sa naissance : le 8 Octobre 1881.






1960 au Pâtis

Jeanne Marie BOUCHER est originaire de la Ville Jarnier, plus précisément : à la Cataudrie.
Elle épouse le 19 avril 1910 à la Gacilly, POIRIER François Marie
4 ans plus tard, François Marie est envoyé à la Guerre...Il y perdra la vie le 19 juin 1916 sur les terres de VERDUN.

Jeanne Marie BOUCHER reste seule avec ses deux filles : Jeannette et Marie Thérèse.



Jeanne Marie BOUCHER est décédée le 27 Octobre 1969.



Bonne Lecture,

LUCAS Évelyne
isalucy23@orange.fr

Histoire d'un Doyen de l'YONNE

BONJOUR,

au gré des articles de journaux, nous sommes amenés à rencontrer des centenaires qui de plus peuvent être doyen de leur communauté, c'est le cas de notre personnage BOYER Jean 



L'article relaté dans OUEST-FRANCE, nous présente Jean BOYER né le 21 décembre 1843 à Egriselles le Bocage dans l'YONNE

âgé de 104 ans il se laisse photographié en compatgnie de sa fille et de sa petite fille.


Bonnes recherches à vous aussi.

LUCAS Évelyne
isalucy23@orange.fr

lundi 12 février 2018

Les Noyades

BONJOUR,

La commune de GUÉMENÉ a connu le 2 juin 1748 un drame. Lors de la traversée de la rivière à Coiquenet, le jour précédent la Pentecôte, après la première messe, 15 de ses paroissiens ainsi que 4 de la commune d'AVESSAC, en rentrant chez eux se sont noyés ensemble et ont été retirés de l'eau le même jour. ils ont été inhumés le lendemain 3 Juin 1748.

Pour GUÉMENÉ il s'agissait de :

Louis MÉNORET originaire de BLAIN, âgé de 50 ans fils de Louis et Marguerite MELU né le 27 juin 1698, époux de Julienne GOURDEL dont le mariage avait été célébré le 1/07/1732, domicilié à la Botais et père de 5 enfants, 

Mathurin ABLIN fils de François et PLÉDEL Nicole, âgé de 40 ans, né le 26 janvier 1709 à GUÉMENÉ et époux de GUÉNET Isabelle dont le mariage avait été célébré le 26/01/1738 ; il était père de 4 enfants. Son frère : Jan veuf de Renée JOUBINET et époux de Claudine HUGRON était présent.
 Antoine LAUNAY, Thomas LEGLET, Yves JANVRESSE, 

Simone DRION, de l'Épinay née le 22 avril 1708 (parrain : Simon VINOUZE et marraine Michelle NANTAIS), fille de Marguerite GLET et Thomas DRION

Thomas LEGLET de l'Épinay âgé de 27 ans (° 1721) fils de Jan LEGLET présent à l'inhumation.

Guillemette LECOUR de l'Épinay, âgée de 16 ans, née le 30 mars 1732 et son frère
Julien LECOUR  âgé de 19 ans, deux enfants de Jan LECOUR (°26/12/1697 + 8/04/1735) et de Jeanne ROUÉ (°26/02/1699) dont le mariage avait eu lieu le 18/02/1727 -précédemment veuve de Julien BOUVAIS (dont mariage le 17/11/1722)
Julien était né le 2 février 1729. Jeanne ROUÉ, leur mère, avait déjà perdu deux enfants en bas âge.

Guillemette ROUÉ de l'Épinay, avait 17 ans, née le 23 mars 1731 fille de Pierre ROUÉ et Anne DRION.

Pierre ROUÉ, 16 ans, également de l'Épinay, était né le 16 avril 1732 du couple ROUÉ Guillaume et BRÉGER Anne, 

Pierre HEURTEL, 15 ans, soit né en 1733 fils de Pierre (+22/09/1743) et de Renée GASCOIN (+3/02/1736) couple dont le mariage avait été célébré le 24/11/1729 ; Pierre était élevé dans la maison de la seconde épouse de son père : Louise JOUAUD (* 3/07/1736) sous la tutelle de son oncle : Simon HURTEL ép.de Marie JANVRESSE.
Simon HURTEL était présent lors de l'inhumation.

Yves JANVRESSE, 18 ans, (°1730)  d'Hémerion pour qui son frère Jan était présent à l'inhumation.

Pierre FOURNEL, 15 ans, né le 30 juin 1732 à Orveaux -parrain : Pierre JANVRESSE et marraine Guillemette DAVAL-, il était le fils de Laurent FOURNEL et Julienne HEURTEL dont le mariage avait été célébre le 24/11/1722 après le décès de la première épouse de Laurent FOURNEL : Michelle DOMINEL (+1721) ; Laurent FOURNEL était présent lors de l'inhumation.

RENAUD Perrine âgée de 26 ans (soit née en 1722) de la Rouaudais, fille de Julien RENAUD et Clémence COCHETEL mariés le 5/11/1720 ; Julien RENAUD était présent à l'inhumation.

 Julienne HERVÉ, 30 ans, née le 25 Août 1717 fille de François HERVÉ dcd le 17/07/1745 et d'AMOSSÉ Vincente de la Moussaudais, épouse depuis le 13/02/1747 de Jean DRION né le 20/01/1725 de la Bottais, et mère d'un petit Julien DRION né le 9 mai 1748 au Plessy.
décède avec sa jeune belle soeur :
 Jeanne DRION, 18 ans, née le 27/09/1730  ; elle est la fille de Jullien DRION et de Françoise FRÈREJOUAN, dont le mariage avait été célébré le 3/02/1722.
Julien DRION était présent en tant que père et beau-père  à l'inhumation.

Antoine LAUNAY de Port Jasnier, âgé de 28 ans.(°1720) Son germain Guy TEXIER était présent à l'inhumation.




Pour AVESSAC :

Jacques GUÉMENÉ, né le 7 octobre 1728, (parrain Jacques JANVRESSE marraine Michelle BRIAND), est le fils de Denis et Perrine ROBLIN du Pasty, âgé de 19 ans.

Guyonne CHAUVIN, 36 ans, née le 20 mai 1712, de Rohouan, épouse depuis le 19 janvier 1734 de René CHEVALIER et mère d'un petit Laurent en 1743

Renée LAMBOT, 22 ans, de Rohouan, (fille jumelle née le 20/04/1725) de  Simon (° 28/10/1690 +18/06/1725) et Janne VINOUZE,  épouse de Pierre CHAUVIN (nommé Julien) dont le mariage avait eu lieu le 22/01/1743 et mère de deux jeunes enfants : Julienne et Claude.
L'époux est présent lors de l'inhumation sous le prénom de Julien.

Françoise LAUNAY. 17 ans, de Rohouan  dont l'oncle allié et tuteur : Joseph HEURTEL est présent à l'inhumation. Elle est la fille de Renée CHEVALIER dont la soeur est l'épouse de Joseph HEURTEL. Son père est Yves LAUNAY dcd en mai 1741. Françoise LAUNAY serait née selon certains le 21/08/1733......



Bonne Lecture,




samedi 10 février 2018

Les dates

BONJOUR,

La lecture des dates ne devrait pas présenter de difficulté particulière, du moins en principe. Cependant, les débutants en généalogie font régulièrement la même erreur quand ils rencontrent au cours de la transcription des actes des abréviations utilisées par les lettrés de l'ancienne société pour indiquer les derniers mois de l'année.

Ainsi  les derniers mois de l'année sont écrits sous la forme :
7bre, 8bre, 9bre
Xbre,

Connaissant le latin, celui qui rédigeait l'acte faisait ainsi référence à l'étymologie du nombre ; dans le calendrier julien, l'année commence en mars.

  • Septembre est le 7ème mois soit septem, 
  • Octobre est le 8ème mois (octo), 
  • Novembre est le 9ème mois (novem),   (et non : 9 pour septembre  et X pour octobre.)
  • Décembre le dixième (decem).


C'est Charles IX qui ordonna en France de faire commencer l'année partout dans le royaume au premier janvier selon un édit de 1563 pour l'an suivant : 1er janvier 1564.

Et malgré cela, en 1830 il est encore possible de trouver ce genre d'abréviations.



Bonne Journée,

Évelyne LUCAS
isalucy23@orange.fr

Que veut dire mon nom ?

BONJOUR,

Tout en faisant notre arbre généalogique, nous nous intéressons tout aussi bien aux métiers de nos anciens, aux lieux, à leur signification et aux patronymes, par la même.


Ainsi un adhérent de PLESSÉ  dont les recherches l'amenaient à quitter la Loire Atlantique pour le Morbihan, s'est intéressé à la signification de son patronyme : ÉTRILLARD



Recherches faites, nous avons découvert un article de M. Georges LE CLERC qui dit ceci....

ÉTRILLARD aurait le sens de querelleur. Il s'agirait du sens figuré correspondant à la définition d'un homme qui brosse, d'où l'expression "étriller"....étriller quelqu'un revient à le malmener, le battre et dans un sens plus large chercher à étriller serait chercher à se quereller....d'où querelleur.

Dans son livre : les noms de famille et leurs secrets  Jean Louis BEAUCARNOT, page 142, nous conforte sur cette étude puisqu'il consacre un paragraphe aux querelleurs en tout genre dans lequel on retrouve bien ce patronyme : "estrille" = querelle.

Bonnes recherches,


vendredi 9 février 2018

Les Coiffes

BONJOUR,

Indispensable et complexe point final du costume traditionnel breton, la coiffe en dentelle n'a pas encore tout à fait disparu.

Vers 1850, la mode de la coiffe bretonne apparaît. Kant bro, Kant giz...."cent pays, cent modes" résume un dicton régional.

Marie GEFFRAY à gauche porte la coiffe du 19è siècle de GUÉMENÉ PENFAO (44)
La seconde coiffe - à droite- date du 18ème siècle

La Chapelle St Melaine (35)
la "couiffe", le"mouchoue" et le "davanté"



Bonne Journée,



CAVARDIN

BONJOUR,

En construisant votre arbre généalogique, vous noterez sans nul doute le lieu de naissance, le hameau et parfois vous trouverez derrière ce nom de lieu...une histoire, l'histoire d'un homme ou d'une famille.

CAVARDIN  à St Nicolas de REDON  en a une....

et en voici un petit extrait.....





Bonne Lecture,





mercredi 7 février 2018

Le Petit CHAUDRON

BONJOUR,

Rien n'indique sur un acte de décès que vous avez là à faire à un acte criminel....Et pourtant, cette noyade là n'était pas anodine.....

              Acte de décès d'un enfant trouvé noyé à la Robiquette.



L'histoire de cet enfant est relaté dans le livre : "les grandes affaires criminelles d'Ille et Vilaine" de Christophe BESLER

Bonne Lecture,






Une lignée Royale...

BONJOUR,

Vous débutez votre arbre généalogique.....Avez-vous songé une fois, une seule petite fois....être Prince ou Princesse ?   .....descendant d'une lignée Royale 




Nous souhaitons beaucoup de courage à tous les chercheurs d'ancêtres. Armez-vous de patience. L'expérience est instructive.


Bonne Journée,


dimanche 4 février 2018

COMMUNAL Julien


BONJOUR, 


Une Histoire d'ESSÉ



COMMUNAL Julien-Jean-Baptiste est né à ESSÉ, en Ille et Vilaine, au sein d'une grande famille (10 enfants), en même temps que sa jumelle, le 27 Octobre 1867, il est 23 H, dans le hameau de Haute Coudre. 

Issu d'une famille d'agriculteurs, il devient hongreur et pratique la castration des chevaux - opération faite dans le but de les calmer- 

À la fin de l'année 1891, il s'installe assez loin de sa famille, au PERTRE  (proche de VITRÉ) à la limite de la MAYENNE et de l'Ille et VILAINE. Là, il rencontre une jeune fille qui lui plaît et qu'il aimerait bien épouser, seulement le père ne tient pas à ce que sa fille s'unisse à un homme si peu fortuné......Alors, il lui faut trouver de l'argent. 

Le 7 mars 1892, il fait une première tentative d'agression sur une femme seule à qui il réclame de l'argent ; celle-ci refuse malgré les menaces de l'homme. L'endroit est fréquenté et il juge préférable de s'éloigner et même de quitter les lieux. Au hasard d'une rencontre, alors qu'il se trouve dans l'auberge où il a pris pension, il croise un certain GALLAIS, Jean-Julien qui vit au Bas Chevrier avec sa fille : Marie-Reine qui aura bientôt 29 ans ;Marie Reine est née le 30 Mars 1863 au Pertre, à 1 h. Il est veuf depuis peu et a le projet d'acheter une ferme  avec le joli pécule qu'il a mis de côté (4 000 frcs) ; la conversation se poursuit : le lendemain, il se rendra à la foire à la GRAVELLE en MAYENNE ; sa fille restera pour s'occuper du bétail.

Pour Julien COMMUNAL, c'est le bon moment. Suivi de son chien, il se rend au Bas Chevrier vers 13 h. Contrairement à ce qu'il avait imaginé, la jeune femme est présente près de son foyer ; rentrée plus tard que prévu, elle s'est préparé un bol de soupe avant d'aller rentrer les bêtes. Il salue la jeune femme, la conversation débute et alors qu'elle se penche vers le chien pour le caresser...

C'est le moment que choisit Julien COMMUNAL pour frapper sur la tête, Marie GALLAIS. Avec la corde que devait utiliser la jeune fermière pour rentrer le bétail, il enserre le cou de sa victime qui se manifeste et tente de se dégager. Il lâche la jeune femme, reprend son bâton et lui assène de nouveaux coups, lui pilonnant la tête...mais elle respire encore alors sortant son couteau, il la saisit par les cheveux et lui perce la gorge créant une forte hémorragie.
Dès lors, il entreprend de fouiller la maison et commence par forcer les portes d'une armoire qui ne cède pas, il s'attaque à une seconde dans laquelle, il trouve 230 frcs. Il semble bien que cela lui suffise..On est très loin des 4 000 frcs rêvés pourtant.

Avant de quitter la maison, il traînera le cadavre et le jettera dans la cheminée, pensant naïvement que l'on croirait à un accident, une chute dans l'âtre.

En fin d'après-midi, un voisin surpris de voir les bêtes dans la prairie, vient s'assurer que tout va bien chez les GALLAIS. Il découvre le corps en butant contre lui dans l'obscurité de la pièce. Il s'en va donner l'alerte.

Pendant ce temps là, Julien COMMUNAL est rentré et après avoir réglé quelques dettes, s'en est allé boire dans son auberge habituelle où la nouvelle de la mort atroce de la jeune femme est relatée par un habitant du PERTRE. Julien COMMUNAL feint l'ignorance et l'indignation  mais son visage se glace quand il apprend que le meurtrier a laissé sur les lieux son couteau, l'arme du crime.

M. GALLAIS rentré de la foire ayant eu connaissance du drame par les gendarmes se trouvant sur sa propriété a vite constaté qu'un larcin avait été commis.  Dans le même temps, à l'auberge, on a vite remarqué les largesses de Julien COMMUNAL alors qu'on le sait "sans le sou". Les clients soupçonneux se rendent dès le lendemain auprès des autorités pour leur en faire part. Les gendarmes arrêtent rapidement le vaurien qui confronté aux pièces à conviction et aux témoignages de ceux qui disent l'avoir vu dans les parages avec son chien, avoue.

Deux mois s'écoulent et le voilà présenté à la Cour de Justice où un portrait diabolique du meurtrier est bâti : son manque de sensibilité. On va reconnaître la préméditation pour le vol et on essaiera de faire admettre des circonstances atténuantes pour l'assassinat de Marie-Reine GALLAIS. Le jury a tranché : condamnation à Mort.
De retour dans sa cellule, Julien COMMUNAL tombe malade et semble déprimé. Il tentera d'obtenir la clémence du Président mais sa grâce lui est refusée. L'exécution doit avoir lieu le 20 Juillet.

C'est Louis DEIBLER qui s'en chargera.  Anatole DEIBLER un rouquin à la barbe bien taillée, en redingote sombre, aux allures de Dandy, accompagné de ses deux  fils,  prépare méticuleusement tous les détails de l'exécution. Sur le Champ de Mars, l'exécuteur est connu et apprécié pour le soin apporté à ses fonctions. C'est avec une rapidité inouïe que tout se passe ce 20 Juillet 1892 à 4 H.

Le corps n'ayant pas été réclamé, il est remis à la faculté de Médecine.

Moins d'un an plus tard, M. GALLAIS dont le chagrin est immense, tentera une nouvelle vie auprès de Valentine ORHAN âgée de 26 ans...le 13 juin 1893 au PERTRE ; son coeur est cependant brisé et après deux ans de mariage, on l'enterrera.





Joseph RIAUD de BAINS sur OUST

BONJOUR,




Joseph RIAUD est né à BAINS sur OUST, le 29 mars 1828 à 9 h du matin ; 
À 19 ans, il exerce la profession de boucher mais à la suite d'un accident sur une voie ferroviaire il a perdu une main. Ses parents ont une nette différence d'âge : Lui 29 ans, Elle 40 ans. Anne Marie NOËL est née le 21 juillet 1814 à St Nicolas du tertre (Morbihan).
Aussi estiment-ils normal de le marier en 1847 alors qu'il est encore mineur, à une femme mûre de 14 ans son aînée à qui il ne reste que la mère pour parent proche ; ils auront rapidement une fille née l'année suivante

En 1849, le père de Joseph RIAUD décède.   En 1851, une seconde fille naît : Anne Marie qui ne vivra que deux mois.

Mais Joseph RIAUD est porté sur la bouteille ; en plus de son ivrognerie, il est violent, son caractère est difficile,  il passe bientôt ses colères sur son épouse qu'il roue de coups.

En 1852, il écopera d'une peine de prison de 6 jours alors qu'Anne Marie NOËL est enceinte ;  À sa sortie, il est en rage contre sa femme et les coups redoublent. Il terrorise la population qui cherche à protéger l'épouse trop régulièrement battue ; mais les provocations verbales et l'agressivité dont il fait preuve, font que la population reste en retrait alors qu'il serait nécessaire d'intervenir ...
En cette fin d'année 1852, un fils lui est né : Mathurin Marie.

En début d'année 1854, sa soeur Rose décède puis 4ans plus tard, le 27 décembre 1858, la mère d'Anne Marie décède.  La voilà désormais bien seule et le petit pécule qu'elle a reçu à la mort de sa mère a, peut être, donné des idées à son époux car le 25 novembre 1859 à 19 h, quand des cris effroyables brisent le silence du soir, il est déjà trop tard pour Anne Marie NOËL 

C'est le visage bleui par les coups, la bouche ensanglantée, qu'elle sera inhumée sans que personne ne manifeste sa désapprobation.

Joseph RIAUD ne tarde pas à reprendre épouse : Perinne RIO née le 25 mars 1812 à REDON qui se trouve être sans famille, ses parents étant décédés. Le mariage a lieu en février 1860, quelques jours avant la St Valentin. ...
La noce aura été de courte durée puisque 6 semaines plus tard, on enterre Perinne.
Personne encore pour s'inquiéter des circonstances de son décès.

Douze ans passent ; devenu simple journalier, il vit de maigres revenus et accepte parfois de pratiquer l'abattage de bêtes pour certains fermiers. Il aime à travailler le sang. Il épousera donc une jeune femme (12 ans sa cadette) aux capacités intellectuelles déficientes qui élève seule depuis la mort de ses parents, ses deux enfants naturels de 7 et 4 ans. Cette fois, il a du s'éloigner de 5 kilomètres pour trouver cette nouvelle épouse.

Mais Marie Joseph CHESNAIS,  née le 18 janvier 1841 auxFougerêts (Morbihan), épousée le 31 mai 1872, recevra autant de coups que les deux précédentes épouses. Au printemps 1874, Joseph RIAUD écopera d'une nouvelle peine de prison de 15 jours pour violences. Et une fois de plus, la leçon ne servira pas....La prison de Redon n'a eu aucune vertu thérapeutique sur lui.

L'été 1875 va nous le prouver. Alors que Marie Joseph revient du bourg où elle a fait quelques achats, Joseph RIAUD qui la soupçonne de voir un autre homme va se défouler sur son épouse. La malheureuse -non coupable- sera rouée de coups sur le chemin et finira dans un fossé. Joseph RIAUD n'est pas calmé pour autant...il la traîne jusqu'à la maison où là se saisissant d'un manche de fléau (servant au battage des céréales) il lui assène des coups sur la tête, le corps et entre les jambes. La correction a lieu devant les deux jeunes enfants sidérés par les cris de Marie Joseph qui s'affalera dans une mare de sang.
Il est 21 h quand il dépose les enfants de son épouse chez des voisins à qui il déclare qu'il vient de trouver sa femme morte puis il repart.

Désormais seul chez lui, il enveloppe le corps dans un drap, creuse un trou à l'arrière de la maison et jette le cadavre qu'il recouvre sommairement.

Cette fois s'en est trop pour le village. La gendarmerie alertée ouvre une enquête après en avoir informé le parquet. À la découverte du cadavre, le médecin légiste dénonce un corps "horrible à voir". Joseph RIAUD est arrêté et même s'il reconnaît les coups portés sur son épouse, il  nie le meurtre ou l'intention de tuer.

Deux mois plus tard,  le procès s'ouvre aux Assises de Rennes. L'avocat de la Défense a fort à faire pour tenter d'éviter que l'on retienne la préméditation...Les jurés doivent le juger pour un seul de ces crimes même si l'on s'étonne de la courte durée du deuxième mariage.

Le 8 Janvier 1876, la guillotine mettra un terme à l'exercice du boucher.


Bonne Lecture,